En 1890, dans son livre “La soie : éducation des vers à soie, filage des cocons, moulinage, conditionnement, blanchiment, teinture et dorure de la soie”, A.-M. Villon décrit les vertus de la soie et des plantations de St Georges.
L'industrie de la soie est une des plus belles, des plus délicates et des plus intéressantes. A elle se rattache les idées d'art, d'élégance et de goût, qui sont, sur tous les points du globe, l'honneur de l'ouvrier français. -
La soie est non seulement la plus précieuse et la plus riche de toutes les matières textiles, mais celle dont la production offre le plus grand intérêt.
En effet, que trouver de plus curieux que le travail des insectes qui la produisent. Le ver à soie ne vit que pour élaborer le fil soyeux dans lequel il s'enveloppe pour nous cacher le secret de son mystérieux travail et de ses merveilleuses transformations …
En 1766, Ponson de Lyon invente le métier à tisser pour accrochages. Revel, né à Paris en 1684, invente l'art de la mise en carte et de la lecture en dessin qui y est tracé. Philippe Lassale succède et surpasse son maître ; en 1774, il fait exécuter sur le métier les animaux, oiseaux, fruits, paysages, portraits.
Comme dans la période de 1750 à 1771 on se plaignait beaucoup de la pénurie de mûriers, Thomé en 1763, commença une campagne vigoureuse pour la propagation et la plantation de cet arbre si utile.
En 1771 il publie : Mémoire sur la culture du mûrier blanc et la manière d'élever les vers à soie, en 2 volumes. D'importantes plantations se font aux alentours de
Lyon, principalement à Grigny, près de Brignais et à Saint-Georges-de-Reneins …0- ver à qui je dois mes nobles vêtements
De tes travaux si courts que les fruits sont charmants !
N'est-ce que pour moi seul que tu reçois la vie ?
Ton ouvrage achevé, ta carrière est finie,
Tu laisse de ton art des héritiers nombreux
Qui ne verront jamais leur père malheureux.
Louis RACINE (1692-1763), fils de Jean
Joëlle Levêque, Reneimoise et membre de l'association "Histoire & Généalogie en Beaujolais”, nous a transmis quelques archives sur la culture des mûriers du bon Chevalier de Monspey
Le chevalier Pierre-Paul-Alexandre de Monspey (né en 1741 et décédé en 1807 à St Georges, voir notre article du 6 mai 2023), reçut comme lieu de résidence le château de Montchervet. Il habite avec sa sœur Marie Louise de Monspey et de Vallières, Chanoinesse de Remiremont. Engagé dans l’ordre de Malte, il gagne son titre de Chevalier puis de Commandeur.
A St Georges, il s'occupe d’agriculture, d’histoires naturelles et de médecine. Grand botaniste, il fait planter de nombreux arbres dans le parc du château de Montchervet, dont le peuplier de Lombardie, le pin de Corte et d’autres espèces.
Il s’occupa aussi de l’introduction du mûrier pour l’élevage du ver à soie. Il fit planter 10 000 mûriers, au lieu-dit de la Curatte jusqu’au bord de Saône.
Avant l’installation des Magnaneries, les femmes portaient sur elles les cocons pour les tenir au chaud et les faire éclore …
Malheureusement, une épidémie a mis fin à cette activité.
Le Chevalier Pierre-Paul-Alexandre de Monspey se tourna vers la médecine, et le mesmérisme ou magnétisme. Ainsi, vers 1780, il soigna les gens de St Georges et même leurs bêtes …
mûriers blancs au foyer municipal
mûriers rouges sur le chemin des mûriers, les plus jeunes
mûriers noirs, les plus anciens, vers la ferme de Mr Matray et les chemins de la carpe et des mûriers, côté Saône.
Une autre curiosité. Un mûrier âgé de plus de 100 ans se transforme en fontaine lorsqu'il y a d'importantes inondations à Dinoša, un village de l'est du Monténégro. Sous la pression, l'eau présente en abondance dans le sol remonte dans le tronc par une cavité et jaillit de l'arbre comme s'il s'agissait d'une fontaine.
Si vous aussi, vous avez des éléments patrimoniaux Reneimois à partager, vous pouvez nous écrire sur BlogStGeorges@gmail.com
Encore un article très édifiant, d'autant que c'est toujours un plaisir de retrouver l'histoire des ancêtres de "Jean et Henri"!
RépondreSupprimerBonjour, formidable article !
RépondreSupprimerAvec vous nous apprenons beaucoup de choses. Quel travail pour les personnes qui élèvent les vers à soie pour arriver au fil de soie.
D'autres artistes de St Georges sont à venir ; historien, peintre et chanteur ...
Bonne journée, Joëlle