Le hasard de la vie et des rencontres fait bien les choses. A l’occasion d’une réunion sportive et familiale, nous avons rencontré un ancien Reneimois. Jean-Christophe est de la 20e génération du premier damoiseau de Monspey. Joseph-Henri de Monspey, de la 11e génération, fit l’acquisition du domaine de Montchervet vers 1742. Il s’en suit diverses successions, aménagements et bien sûr anecdotes.
Après relecture de nombreux documents officiels, manuscrits originaux et Bulletins des Sciences et Arts du Beaujolais, le Blog citoyen de St Georges vous propose quelques extraits. Avec en particulier la filiation de la Famille de Monspey, l’admiration des Reneimois pour Pierre-Paul-Alexandre de Monspey lors de la révolution de 1789 et quelques illustrations choisies.
Jean-Christophe de Monspey avec ses nombreuses archives, reste à la disposition des historiens, pour entretenir et valoriser ce patrimoine et la mémoire associée.
Voici la filiation de Monspey, extraite de plusieurs sources (*)
1 - Geoffroy de Monspey, Damoiseau, "d'argent à deux chevrons de sable au chef d'azur", s'établit en Bresse en 1319. Marié avec Alix de La Tour de Replonge en 1327.
2 - Antoine 1er de Monspey, Chevalier, Seigneur de la Tour de Replonge, marié en 1390 avec Béatrix de Dortans, après un premier mariage avec Aimée de la Beaume-de-Bresse.
3 - Antoine II de Monspey, Chevalier, Seigneur de La Tour de Replonge, marié en 1433 avec Antoinette de Bade.
4 - Geoffroy de Monspey, Seigneur de La Tour de Replonge, marié avec Claudine Guyot de La Garde.
5 - Janus ou Jean de Monspey, Écuyer, Seigneur de Luysandre, marié en 1495 avec Philiberte de Lyobard, décédé en 1533.
6 - François de Monspey, Écuyer, Seigneur de Luysandre, marié en 1528 avec Georgette de Gorrevod, décédé en 1549.
8 - Etienne de Monspey (1581-1651), chevalier de l'Ordre du Roi, Seigneur de Luysandre, marié en 1609 avec Louise Guyot de La Garde, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Louis XIII 1618. Capitaine d'une compagnie de gens de pied Français 1617.
9 - Louis de Monspey (1611-1672), Chevalier, Seigneur de Luisandre, marié en 1652 avec Lucrèce de David (décédée en 1699 au château de Vallière), maintenu dans sa noblesse en 1667 et 1670. D'abord prieur de Neuville en Bresse, il reçoit de son père en legs la terre de Bessey (01).
10 - Antoine III de Monspey (1661-1736), chevalier, marquis de Monspey, seigneur de Bionnay, comte et marquis de Vallières, marié en 1678 avec Jeanne Charlotte de Champier (1657-1724), aide de Camp du Comte d'Auvergne en 1689.
11 - Joseph-Henri de Monspey (1695-1787 à St Georges), fils d'Antoine, capitaine de dragons et chevalier de Saint-Louis, marquis de Monspey, comte de Vallières et d’Arginy, Seigneur de Brameloup, Bionnay, Beaulieu, Charantay, Reneins, marié en 1726 avec Marie-Anne de Pontevès (1711 - 1775), fait l’acquisition du fief de Montchervet vers 1742. Ce fief appartenait alors à M. de la Bramodière qui en fait hommage au duc d’Orléans en 1706. (Voir plus bas, la suite du bulletin officiel).
12 - Louis-Alexandre-Élysée de Monspey (1733-1822 à St Georges), 1er fils de Joseph-Henri, général marquis de Monspey, seigneur d'Arginy et de Vallières, marié en 1770 avec Antoinette Toublanc (1753 - 1779). Il fut député de la noblesse de Villefranche aux États-généraux de 1789, Lieutenant-Général des armées du Roi (1814), grand-croix de Saint-Louis, Président du Conseil général du Rhône …
13 - Pierre-Paul-Alexandre de Monspey (1741-1807 à St Georges), fils cadet de Joseph-Henry, hérite du domaine Montchervet qui n’avait que des bâtiments d’exploitation. Chevalier de justice de l’Ordre de Malte en 1753, chevalier puis commandeur, Maire de Charentay le 15 juin 1791, élu député supplémentaire du clergé du Dauphiné aux États Généraux en 1789, membre de l’Académie de Villefranche en 1773 ... Savant agronome et naturaliste, il fit planter 10 000 mûriers à St Georges pour l'élevage des vers à soie ... (voir extraits des notes sur Reneins du bulletin de la Société des sciences et arts du Beaujolaise de 1904 et de "Jadis en Beaujolais" de Justin Dutraive de 1976).
14 - Aimé-Louis-Henri Tobie de Monspey (1777-1848), fils de Louis-Alexandre-Élysée, marié en 1802 avec Alexandrine Charrier de La Roche (1784 - 1862), Chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis (6 juillet 1814). Capitaine de cavalerie, maire de Jullié, conseiller général du Rhône (1823).
15 - Louis Henri Ferdinand Adolphe de Monspey (né en 1805 à Lyon, décédé en 1879 à Montchervet), 2e fils ainé de Aimé-Louis-Henri Tobie (le 1er Octave n’ayant pas de fils), marié en 1836 avec Louise de Busseul (1818 - 1859).
(*) Références : Man8rove, Généanet, Wikipédia, Joël Levêque de St Georges, "Jadis en Beaujolais" de Justin Dutraive et les bulletins de la Société des Sciences et Arts du Beaujolais, Bulletin municipal de 1997 avec l'inauguration de la Mairie.
Extrait des notes sur le Fief de Montchervet et sur les Familles qui l’ont possédé, par Mme la Marquise de Monspey née de Sinety, publiées dans le bulletin de la Société des Sciences et Arts du Beaujolaise en 1914
Pierre-Paul-Alexandre de Monspey (1741-1807 à St Georges), fils cadet de Joseph-Henry, hérite du domaine de Montchervet qui n’avait que des bâtiments d’exploitation. Lieutenant au régiment de cavalerie Dauphin, il avait été blessé à la bataille de Lutzeberg en 1758, et se reposait du service militaire et de ses caravanes, faites sur les galères de la religion avec un congé du Roi, en s’occupant d’agriculture, d’histoire naturelle et de médecine, il soignait les pauvres, cultivait le plant de vigne dit de Montchervet et introduisit en Beaujolais, sur les terres de St Georges de Reneins, de Vallière et de Montchervet, les mûriers, les pins de Corté et les peupliers de Lombardie. Voulant demeurer auprès de son frère ainé Louis-Alexandre-Elysée, il se fit construire sur une butte de sable à Montchervet, une maison composée d’un corps de bâtiment avec un toit plat et deux ailes. Il fit clore de murs le bois qui l’entourait et planta des arbres divers qui devinrent fort beaux.
Déclaré suspect lors de la Révolution, emprisonné, puis libéré, le commandeur de Monspey fut ramené en triomphe à Montchervet par les habitants de St Georges de Reneins qui avaient tremblé pour ses jours.
Sa sœur Marie-Louis de Monspey, dite Madame de Vallière, chanoinesse de Remiremont, habitait avec lui depuis la destruction de l’insigne chapitre noble de ce nom, dont une autre de ses sœurs avait été doyenne.
Le commandeur de Monspey mourut le 10 janvier 1807 à Montchervet qu’il laissa à Madame de Monspey Vallière. Il fut inhumé, dit le registre paroissial de St Georges, “en présence d’un grand nombre d’habitants dont il était le bienfaiteur et l’ami”.
Madame de Monspey Vallière étant décédée le 16 mars 1814, sa nièce, Henriette de Monspey, comtesse de Marcellange, hérita de Montchervet dont elle remplaça le toit plat vers 1818, par celui que nous voyons (en 1904). Henriette embellit le parc de beaucoup d’arbustes à fleurs et mourut le 9 avril 1822, sans enfant.
Montchervet fit retour à son frère Aimé-Louis-Henri Tobie de Monspey, chevalier de St Louis, puis il échut en partage à l’un des fils cadets de ce dernier, le comte Rodolphe de Monspey, décédé sans alliance, le 19 janvier 1854. Ces mots : “Il fut l’ami du pauvre” ont été gravés sur sa tombe à la demande d’un grand nombre d’habitants de St Georges.
Par testament, le comte Rodolphe de Monspey disposa de Montchervet en faveur de son neveu Marie-Gonzague-Louis-Henri-Elisée, marquis de Monspey, colonel de cavalerie. Il y demeura une partie de l’année avec sa femme, son fils et des deux petits-fils. L’habitation a été en partie restaurée depuis 1903.
Une pierre sur laquelle les armes de Monspey sont sculptées en relief avec la date 1785 était encastrée dans un des anciens bâtiments des communs ; elle a été transportée au-dessus de la porte d’entrée de la maison du côté nord. Un pavillon de pierres a été ajouté à l’ouest. Sur la poutre d’un ancien portail qui donnait accès dans le clos de Montchervet, il y avait une fleur de lys et la date 1637 …
Diffusé sur Youtube le 20 décembre 2023, il mettra à nouveau
en scène les jeunes reneimois Jean, Henri et leurs cousines qui devront en 1915
enquêter pour retrouver un mystérieux musicien ...
Merci pour cet article qui nous a captivé... à plus d'un titre !
RépondreSupprimerMerci beaucoup
RépondreSupprimerJe tiens à vous dire un grand merci pour l'article sur la famille De Monspey.
RépondreSupprimerJ'ai toujours eu une admiration pour cette famille et me rappelle les kermesses qui avaient lieu
chaque année dans le parc. Mes hommages au Comte de Monspey.
A Bientôt, Joëlle