L’aménagement des parkings, condition nécessaire à la redynamisation de notre centre bourg

Même les véhicules municipaux ont des difficultés pour se garer à St Georges. Nos voitures passent  95% de leur temps en stationnement, les parkings en centre ville sont de plus en plus rares et réglementés, le covoiturage et les commerces nécessitent des places toujours plus nombreuses et mieux situées. De nouvelles études d’urbanisme sont en cours à la Mairie. L'attractivité et le développement du centre bourg sont en jeu et des solutions de stationnement même provisoires existent. Le Blog de St Georges en a identifié et avec le soutien de nombreux habitants et commerçants, espérons que les élus sauront apprécier …

Source : Le stationnement au défi de la mobilité, Grand Lyon La Métropole, actes du 2/07/2018

Selon la dernière enquête nationale sur la mobilité des personnes menée en 2019, la voiture reste le mode de transport privilégié des français. Elle couvre en moyenne 62,8% des modes de transports contre 64,8% en 2008, soit une très faible érosion. Dans les communes rurales, ce taux grimpe à plus de 79,5% contre 58,5% dans les agglomérations de 100 000 à 2 M d’habitants où des modes de transports collectifs alternatifs sont offerts. Si en zone rurale la marche à pied arrive en deuxième position avec 12,8%, le recours aux transports en commun (3,3%) et au vélo (2,2%) n’y représentent qu’un poids marginal.

Les déplacements quotidiens des ménages, quel qu'en soient les motifs, restent donc largement gouvernés par l’utilisation de la voiture. Si l’on ajoute à ces quelques statistiques le fait que 37% des ménages français possèdent au moins deux voitures et qu’en moyenne une voiture passe 95% de son temps journalier au parking, on perçoit aisément le problème de stationnement auquel sont confrontées les petites communes !

Un stationnement réglementé en centre bourg de St Georges

Extrait du St Georges Infos de novembre 2021, sans autres précisions sur la mise en œuvre

Le St Georges infos du mois de novembre nous a informé de la mise en place d’un stationnement réglementé « zones bleues » de 8H à 12H00 et de 14H à 18H, du lundi au samedi midi dans le centre de notre commune.

Le stationnement serait désormais limité à 2 heures sur les parkings des balcons (Caisse d’Epargne) et de la place de l’église, et est également limité à 30 mn devant les commerces sur l’avenue Charles de Gaulle (zones bleues sur le plan).

Même si aucune explication n'accompagne cette annonce, nous pouvons soupçonner qu’il s’agit là du seul moyen mobilisé à court terme par la Mairie pour tenter d’adapter un potentiel de stationnement très limité, à l’augmentation du trafic et au développement du stationnement longue durée dû à la montée en puissance du covoiturage.

M. le Maire nous a habitués à exercer ses pouvoirs de police de façon quelque peu arbitraire (cf. notre article sur la voiture ventouse). 

Le voilà désormais favorable à renforcer la réglementation pour résoudre le problème de stationnement en centre bourg ! Espérons que la verbalisation ne sera pas distribuée avec autant de parcimonie que celle avec laquelle est géré le stationnement abusif ! 

Au-delà du ridicule qui ne fait hélas plus rire, force est de constater que la contrainte « parking » est un sérieux handicap pour le dynamisme de notre vie économique et sociale en centre village et plus encore pour la survie de nos commerces.

D’autant que les quelques parkings existants prochent des commerces (balcon Caisse d’Epargne, place de l’église et Espace Charles de Gaulle) sont souvent saturés, voire dangereux pour la circulation des véhicules.

St Georges face à une forte croissance des besoins en stationnement

Desservie par une ligne ferroviaire et une sortie d’autoroute qui la situe désormais à moins de 40 mn de Lyon, notre commune subit une pression démographique et foncière croissante avec pour corollaire, une intensification des migrations alternantes entre St Georges et Lyon. Il suffit d’observer chaque jour à partir de 17h00 la densité du trafic routier qui traverse notre commune au nord comme au sud.

Conséquence directe et positive de cette mutation, nous observons un changement profond de la structure de notre population avec un rajeunissement de la structure par âge et l’arrivée de cadres et de professions intermédiaires qui s’installent dans notre commune.

St Georges accueille de plus en plus de jeunes couples actifs avec enfants en bas âge fortement demandeurs de services de proximité (alimentation, garde d’enfants, aide à domicile, santé, loisir, sport, culture, espaces de coworking …), population qui réalise chaque jour des migrations alternantes pour aller travailler.

Avec en moyenne deux véhicules par foyer, leurs trajets sont de plus en plus fréquents entre le domicile et le centre bourg. La crise sanitaire et ses conséquences sur le développement du télétravail ont accentué cette dynamique. Pour ceux qui « pendulent » chaque jour entre St Georges et Lyon, les mesures mises en place par la Métropole pour inciter les usagers à orienter leurs modes de déplacement vers des choix moins polluants (TER, covoiturage), exacerbent plus encore le besoin en aire de stationnement dans notre commune.

Faute de ne pouvoir répondre à cette demande, cette croissance démographique pourrait devenir un handicap, transformant notre commune, à l’image de certaines communes de l’ouest lyonnais, en village dortoir et simple lieu de transit.

En effet, les ménages ne risquent-ils pas d’aller s’approvisionner pour leurs services essentiels, dans des zones où le stationnement est plus aisé ? 

Ce risque est d’autant plus fort que St Georges est à équidistance de deux grandes agglomérations que sont Belleville en Beaujolais et Villefranche sur Saône, bien équipées en espace de stationnement (7000 places disponibles à Villefranche, dont 4143 sont gratuites et à moins de 10 mn du centre-ville).  

La réalisation du projet d’urbanisation de la ZAC « Ile Porte » à la jonction des communes d’Arnas et de St Georges de Reneins (proximité de l’Avé Maria) devrait créer un pôle d’attractivité supplémentaire au sud avec les commerces et les services qui y seront offerts. 

Les projets et études d'urbanisme renforcent cette dynamique

Les trois projets de réhabilitation du site des Gravins, du quartier de la gare et de la zone du Cartelet, vont impacter la densité de fréquentation et les flux de circulation dans notre commune.  

Il y a donc un intérêt notoire à mener une réflexion globale et concertée sur la mise en relation des différents pôles d’attractivité du centre bourg, le plan de circulation et l’aménagement de zones de parking. Le développement de modes doux (pistes cyclables, voies piétonnes), la création de nouvelles zones de parking, d’une nouvelle signalétique pourraient, au-delà d’une restructuration urbaine adaptée (espaces, verts, réhabilitation des locaux municipaux place de l’église…), assurer une plus grande accessibilité à nos commerces et contribuer à une plus grande attractivité de notre centre bourg.

Il ne fait aucun doute que l'étude de requalification urbaine du centre-ville de St Georges qui vient de faire l’objet d’un appel d’offre public par notre commune (présenté au conseil municipal du 15/11/2021) s’inscrit en partie dans un tel objectif.

Au risque d’être tardive, elle est en revanche d’un enjeu crucial. Il est heureux de constater que cette étude répond au vœu exprimé dès 2020 par la commission citoyenne en charge de l’avenir du foyer municipal, dans les conclusions de son rapport. Le préambule de cet appel d’offre en reprend d’ailleurs certains arguments.

La date limite de réception des offres a été fixée au 26/11/2021 et nous espérons que cet appel d’offre n’a pas été infructueux.

S’il devait se concrétiser par le choix d’un prestataire mieux disant, souhaitons que le rapport de ce dernier (livrable en juin 2022) ne sera pas remisé au fin fond d’un tiroir de la mairie et estampillé du sceau « top secret » !

Rappelons que telle fut la destinée de l’étude de réhabilitation du foyer municipal, jamais mise en œuvre malgré la subvention départementale reçue et des frais engagés auprès d’un cabinet d’architectes en pure perte. (Voir l’article du Progrès du 16/03/2021).

Des solutions de court terme en attendant l’avenir

Certes, l'aménagement en cours du quartier de la gare devrait (enfin) offrir un espace de stationnement adapté aux voyageurs ou covoitureurs de plus en plus nombreux. Mais ce potentiel fort utile ne répond pas tout à fait à l’attente de nos commerçants, pour lesquels il est important de permettre à la clientèle de pouvoir stationner à proximité de leur implantation. Réfléchir sur les solutions de réaménagement urbain sur le moyen terme n’empêche pas d’envisager des solutions palliatives pour gérer ce problème de stationnement à court terme. En effet, le préambule de l’appel d’offre sur la requalification urbaine du centre-ville fait référence dans sa phase 2, à des échéances à 5, 10 voire 15 ans !

L’économiste John Maynard Keynes, nous a laissé cette citation célèbre dont notre équipe municipale ferait bien de s’inspirer :

« A long terme nous serons tous morts ! »

Notre commune détient un patrimoine foncier important

Extrait du dossier de consultation disponible sur internet

En particulier, elle est propriétaire en son centre bourg et sur l’axe traversant des terrains qui sont actuellement en état de déshérence. Disposer d’un tel potentiel en plein cœur du bourg pourrait offrir des pistes de solutions provisoires à court terme.

L’espace Charles de Gaulle et son terrain vague

Il en est ainsi du terrain où était implanté le restaurant “La table du sud”, acquisition curieuse et coûteuse par notre commune car totalement improductive à ce jour. (cf. notre article du 25 septembre 2020).

Cet espace aujourd’hui clôturé, pourrait une fois réaménagé à peu de frais, offrir une zone de stationnement non négligeable en attente d’un projet d’urbanisme. L’entrée est déjà aménagée puisque ce terrain est contigu à l’espace Charles de Gaulle. Et l’entreprise qui intervient sur l’aménagement du talus sur le carrefour de la place de la gare / boulevard Emile Guyot, a remis en état le tènement.

Cette option permettrait aux automobilistes de trouver une aire de stationnement pour visiter nos commerces lorsqu’ils se déplacent dans le sens nord-sud. La municipalité aura-t-elle l’idée d’aménager ce terrain vague ?

De même, la dent creuse face à l’espace Charles de Gaulle et qui rejoint le parc Montchervet, pourrait également être utilisée comme zone de parking provisoire dans le sens sud-nord en attendant un projet de réhabilitation de ce site en lien avec l’acquisition récente du bâtiment où sont logés les médecins place de l’église.

Comme en témoigne un article du Progrès du 14 décembre dernier, les exemples de mise en place de parkings éphémères par les communes sont nombreux, notamment en période de fêtes où la fréquentation des commerces est particulièrement intense.

La Mairie de St Georges a déjà organisé un parking provisoire pendant le chantier de la Gare, et quelques voitures s’y aventurent déjà …

Bien entendu, il y a certainement des conditions légales à respecter dans la mise en place d’une zone de parking ne serait-elle que provisoire. L’accès et la sortie doivent réunir des conditions de sécurité, mais ces options suggérées seraient elles plus dangereuses que l’actuelle sortie du parking des balcons sur la D306 au niveau de la Caisse d’Epargne ?

N’y aurait-il pas matière à étudier rapidement ces solutions qui même provisoires, apporteraient une amélioration sensible du bien être aux usagers et aux commerçants du centre bourg ?

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