Sabah et Thierry Fremion : leur vie pour celle des autres 🤗


Sabah est engagée dans le social et l’accompagnement humain depuis de nombreuses années. Thierry est un jeune retraité des services techniques de la Mairie de Saint-Georges-de-Reneins. Tous les deux ont quitté notre commune pour s’installer dans une des maisons du hameau de Bâgé-la-Ville dans le Val de Saône, pour accueillir deux mamies et un papy. Un ménage pas comme les autres, où “le cœur est moins lourd et les journées infiniment plus belles”.

Au milieu des trois petites maisons du hameau de Bâgé-la-Ville, la vie s’écoule avec une douceur inattendue. Dans l’une d’elles, Sabah accueille le visiteur avec ce regard attentif qui ne quitte jamais vraiment les lieux. Derrière elle, la maison respire : un rire dans le salon, une chaise qui grince en cuisine, un pas lent mais sûr dans le couloir. Ici vivent Catherine, Madeleine et René, âgés de 86 à 97 ans, que Sabah et son mari Thierry accompagnent au quotidien comme on le ferait pour des proches.


Ce choix, Sabah l’a fait après des années à travailler dans des institutions médico-sociales. Un métier qu’elle aimait, mais un système qui l’a peu à peu épuisée. Les cadences, les manques humains, le sentiment de bâcler ce qu’elle tenait à faire bien… Un jour, elle a décidé de rompre. Pas avec son engagement, mais avec les conditions qui l’étouffaient. « Je voulais être vraiment présente pour eux », confie-t-elle. « À leur rythme, pas à celui d’une organisation. »


C’est ainsi qu’elle rejoint le réseau MonSenior et quitte sa maison de Saint-Georges-de-Reneins pour s’installer dans ce hameau prévu pour l’accueil familial. L’étage est réservé au couple ; le rez-de-chaussée, entièrement adapté, devient l’espace de vie des accueillis. Chacun a sa chambre, son intimité, mais tout le monde se retrouve autour de la table pour les repas, moment phare de la journée où souvenirs, menus plaisirs et émotions s’entremêlent.


Les après-midis sont faites de gestes simples : arroser les fleurs du jardin, caresser le chat, marcher jusqu’à l’église voisine, préparer l’apéritif du vendredi. Des activités modestes mais essentielles pour ceux qui, souvent, ont manqué de lien social ou de temps partagé dans leurs dernières années. Sabah veille, écoute, accompagne. Elle perçoit d’un regard une inquiétude, apaise une angoisse, canalise une excitation soudaine. « Ils n’ont plus de filtres », remarque-t-elle, habituée à ces échanges authentiques où chaque réaction dit quelque chose de précieux.

Ce quotidien, Sabah le vit comme une évidence. L’agrément obtenu lui permet d’exercer en toute légitimité un métier qu’elle pratique surtout avec le cœur. Et les familles, rassurées par son expérience et son engagement, y voient une alternative rare, presque inespérée, au placement en institution.

Chez Sabah, le temps ne se mesure pas en protocoles mais en attentions. Les journées y semblent plus douces, les visages plus apaisés. Loin des grandes structures anonymes, les trois accueillis vivent ici des jours qui ressemblent à ceux d’une famille — une famille recomposée, improbable et pourtant profondément soudée. Car au hameau bâgésien, le lien humain n’est pas un supplément : il est la maison elle-même.


Sabah et Thierry Fremion, au service des autres, à vie !



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