Les généreuses demoiselles Fleytou de Saint Georges 🔔


Sous la protection de Saint Georges, une équipe de la paroisse Saint Augustin et d’autres amoureux du patrimoine, ont gravi le haut du clocher de notre église du XIIe siècle. Deux des quatre cloches portent le prénom des demoiselles Fleytou. D’autres donations ont été réalisées par ces mêmes demoiselles, pour le bien être des Reneimoises et Reneimois. Joëlle Levêque, membre de l'association Histoire & Généalogique en Beaujolais, nous écrit et nous fait part de la générosité de la Famille Fleytou …

“La commune de St Georges est très reconnaissante à la famille Fleytou qui a habité le village depuis 1905. C’est une famille qui vient de la Creuse et de la Corrèze et ils sont maçons de père en fils.


Je commence par Julien Fleytou, marié avec Michelle Marzaud, il auront plusieurs enfants dont, François Fleytou né à Truffy, commune de Faux la Montagne dans la Creuse. Il s’est marié le 3 mars 1867 avec Léonarde Marie Monthely et de ce mariage naquirent trois fils :


  • Léonard Auguste, né le 10 septembre 1868 à Peyrelevade en Corrèze

  • François, né le 8 septembre 1870

  • Félix, né le 7 septembre 1872.


Ils seront tous les trois maçons ! François à Quincié en Beaujolais et Félix à St Georges; comme Léonard.


Léonard Auguste va se marier à Beaujeu le 3 janvier 1901 avec Eugénie Escoffier, dont le père est propriétaire vinaigrier. 

De ce couple naîtront 3 filles :


  • Françoise Marie Aimée, née le 8 décembre 1901 à Lyon 3e (couturière)

  • Anne Andrée, née le 9 juin 1904 à St Georges de Reneins

  • Marie Rose, née le 6 septembre 1907 à St Georges de Reneins (agent de la Caisse d’Epargne).


L’arbre généalogique de la Famille Fleytou qui s’arrête aux 3 demoiselles, réalisé par Joëlle

Sans descendance, les demoiselles Fleytou à leur décès feront une importante donation à la commune. C’est grâce à elles qu’il y a la maison Fleytou, résidence pour personnes âgées autonomes qui a été construite par Mr Léonard Auguste Fleytou dans un style Marocain, avec une cour intérieure, et 11 logements au rez de chaussée et à l’étage.


L'aménagement d'un autre bâtiment a été financé grâce aux legs des demoiselles, qui est aujourd’hui un Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) dénommé Les Jardins d'Anne, rue des Jardins” termine notre historienne Joëlle Levêque. [Voir les précisions de l'ancienne directrice des Jardins d'Anne, Isabelle Brulé, en bas de l'article].



Extrait du bulletin municipal de mars 2007 :


LES CLOCHES ET LES VITRAUX de l'ÉGLISE de SAINT-GEORGES


Le clocher abrite toute une batterie : la plus ancienne cloche a été fondue en 1805, pèse environ 600 kg et donne une note FA. Vient ensuite la grosse cloche, fondue en 1901, qui pèse environ 855 kg et donne le MI. En mai 2005, deux nouvelles cloches ont été inaugurées et baptisées par le Primat des Gaules, le cardinal Philippe Barbarin. Elles portent les prénoms de Rose-Aimée et Anna Fleytou, bienfaitrices de la commune et ferventes paroissiennes. La première pèse 550 kg et chante en SOL, c'est son parrain, le Docteur Paul Perdrix, Maire honoraire, qui s'est dévoué sans compter pour la paroisse et la commune qui l'a portée sur les fonds baptismaux, tandis que sa sœur Anna, pèse 390 kg et donne le LA est la filleule de Madame Jeanne Froget (ancienne pâtissière), qui a œuvré pendant de nombreuses années au service de l'église et dont on garde en mémoire les magnifiques compositions florales et son jeu à l'harmonium. 

Dans la nef, les récents travaux de 2006 ont permis d'installer des vitraux modernes créés et installés par la société Vitrail France, complétant ainsi tout le travail de restauration entrepris depuis plusieurs années dans notre église pour sauvegarder un patrimoine de grande valeur. L'ensemble est d'une grande luminosité. 


Sylvie Epinat (Maire Adjoint en 2007) et Christian de Fleurieu

Vues panoramiques depuis le chœur de l’église de Saint-Georges

Isabelle Chartron de Belleville a retrouvé dans le bulletin paroissial de février 1972, quelques lignes sur les cloches de Saint-Georges.

  • 1901 : refonte de la grosse cloche qui était fêlée. L'ancienne cloche pesait 956 kilos, la nouvelle 937 kg

  • Au clocher, deux cloches pesant environ 800 kg (fa), l'autre environ 650 kg (sol). Elles remplacent une plus grosse cloche qui ayant été cassée fut refondue à St-Georges en deux plus petites. La grosse actuelle, fêlée, a été refondue en 1901 (Burdin Lyon).

  • le 7 juin 1794 livrés au dépôt militaire de Commune Franche : ostensoirs... calices... cloches. 

  • Notes s'inspirant en grande partie d'une monographie en 1889 par l'Abbé Just Blanc, vicaire à Saint-Georges de 1878 à 1880.


Le 21 mai 2005, les deux nouvelles cloches sont baptisées - Photos paroisse St-Augustin-en-Beaujolais

Les cloches “Rose - Aimée” et “Anna” installées au clocher de St Georges

Pour clore cet article, voici le film de la visite du clocher et le son de la demi-heure :



Le Blog citoyen de St Georges remercie Joelle Levêque, Isabelle Chartron, Josiane Pierrefeu, Renée Chagneux, Chantal et Gilles Rouliot pour leurs contributions.


Si vous aussi, vous avez des éléments patrimoniaux ou historiques à partager, écrivez nous à BlogStGeorges@gmail.com



Commentaires

  1. Très intéressant. Juste une précision. L Ehpad les jardins d Anne à été construit en 1993 par HBVS. Le don des demoiselles Fleytou a permis de financier l aménagement intérieur et le déficit de la 1ère année. ISABELLE BRULÉ

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  2. Bel article bien documenté qui nous fait découvrir un peu plus notre patrimoine et également une généreuse famille Reneimoise bien connue dans notre village.

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  3. Extraits pertinents du message de Jean-Louis Bellaton, Maire de St Georges de 1989 à 2008 :

    Je souris à l'évocation des demoiselles Fleytou dont j'étais le médecin (et le maire) lors de leur donation qui ne se fit pas par hasard, avec l'aide de Pierre Mille fidèle adjoint au maire.
    Péripéties de cette énorme donation qui ne se fit pas par hasard et que j'aurais pu conter par le détail ... comme l'histoire des cloches et de la visite du cardinal qui s'ensuivit.
    J'avais souhaité ajouter un bourdon au son magnifique. Dommage et paradoxe, oubli, oubli. Mais je m'en moque car moi je sais et ma mémoire est (encore) bonne quand d'autres croient savoir et se parent de plumes alors qu'ils n'ont RIEN fait et ne sont à l'origine de RIEN.
    JLB

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