“Il s'agissait effectivement d'un épis tardif créé pour accélérer le cours du chenal creusé au gabarit Freycinet (3m50 environ) fin dix-neuvième” nous écrit Jean-Louis Bellaton.
“Mais des archéologues affirment la réalité d'un substratum en pierres datant du huitième siècle...
D'ailleurs ce "mur des Romains" comme on l'a appelé à tort, n'a jamais traversé la Saône et ne faisait qu'accompagner le chenal .
Avant qu'on creuse ce chenal, la Saône était, comme la Loire actuellement, barrée à étiages bas par des bancs de graviers et de sable surtout de Genouilleux à Trévoux où son cours trop lent s'infléchit.
Depuis bien avant l'Histoire, les peuplades primitives connaissaient ces passages constituant des gués naturels.
Quand la Saône était haute, il fallait emprunter des bacs ou, comme au temps de la guerre des Gaules entre Helvètes de Divico et Romains de J César (58 a JC) traverser le fleuve sur des ponts de bateaux... (Cf Guerre des Gaules de J César.)
Avant qu'on n'abaisse artificiellement l'étiage naturel de la Saône dans les années 1970 (oú on a saccagé les platis pour extraire illégalement du gravier), on pouvait avancer à pieds secs sur cet épis glissant jusqu'au milieu du cours.
Et les dragueurs en ont profité pour foutre en l'air une partie de l'épis ainsi qu'un îlot vestige d'une cité lacustre décrite par Claudius Savoys...
Cf annales Académie de Villefranche "La Saône un sanctuaire à préserver" (Académie de Villefranche et du Beaujolais JL.Bellaton 2011)
Le chenal au gabarit Freycinet était destiné au passage des premiers bateaux à vapeur.
Dans les années 60, les jeunes que nous étions s'y aventuraient sur un beau dôme de pierres polies semblable à ceux qu'on retrouve sur les plages de Normandie par exemple. Une vraie patinoire…
J'en aurais pour des heures à tout dire.”
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