“Désir”, selon Patrice Alloin et Stéphane Bessard 🤍


La fête des amoureux du 14 février est passée. En ce 27 février, Marie-France Balandras a prêté la plume à son ami Patrice Alloin. “La douceur de ta main, transformée en plume, caresse mon corps, éclairé de rayons de lune.” Notre photographe Stéphane Bessard le prend au mot et transforme sa plume en lune … 

Quelques doux frissons parcourent mon corps endormi,

Je me réveille doucement dans cette longue nuit.

Lentement je sens là, ma conscience s’éveiller

Mais pas trop vite je veux sentir tes doigts jouer.


La douceur de ta main, transformée en plume

Caresse mon corps, éclairé de rayons de lune.

Tu te délectes regardant ma peau frissonner,

Laissant mes poils s'ériger pour mieux te freiner.


Feignant de ne pas me réveiller, je savoure

Ces instants que je n’espère surtout pas trop courts,

Qui enchantent mes sens, leur donnant à penser

Le bonheur d'être là et se laisser porter.


Mon être se battant pour lutter, reste et ondule

À l'affût des plaisirs offerts comme des virgules,

Ponctuant ces délices à mon corps défendant,

Gardant mes mains trop sages mais plus pour bien longtemps.


Puis ce sont tes lèvres qui se jettent dans cette bataille,

Me laissant aucune chance, cherchant la moindre faille,

Pour me faire prendre part à cette belle danse des sens

Cette invitation à raffiner notre essence.


N'en pouvant plus mes mains alors enserrent tes hanches,

Te guidant sur ma hampe tendue comme une revanche,

M'invitant à entrer en toi avec vigueur

Dans cet écrin inondé de plaisir vainqueur.


Ton corps entame alors un ballet endiablé,

Avec un rythme frisant la démence d’un sorcier,

Où rien de sérieux ne paraît plus exister,

Juste l’inconscience du plaisir prendre forme, vibrer.


Plus rien ne nous retient, seuls nous nous appelons,

À nous rendre coup pour coup sous l’oeil de Cupidon,

Nous guidant vers le sommet de notre volcan

Qui explose en chacun de nous tout en même temps.


Alors nos corps se reposent, se tenant la main

Nous laissant tout doucement gagner le matin,

Toujours éclairés par les rayons de lune pleine

Au coin de tes yeux, une goutte, une larme que j’aime.



Patrice Alloin Poète et Stéphane Bessard Photographe pour le Blog citoyen de St Georges le 27 février 2025





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