Quelques doux frissons parcourent mon corps endormi,
Je me réveille doucement dans cette longue nuit.
Lentement je sens là, ma conscience s’éveiller
Mais pas trop vite je veux sentir tes doigts jouer.
La douceur de ta main, transformée en plume
Caresse mon corps, éclairé de rayons de lune.
Tu te délectes regardant ma peau frissonner,
Laissant mes poils s'ériger pour mieux te freiner.
Feignant de ne pas me réveiller, je savoure
Ces instants que je n’espère surtout pas trop courts,
Qui enchantent mes sens, leur donnant à penser
Le bonheur d'être là et se laisser porter.
Mon être se battant pour lutter, reste et ondule
À l'affût des plaisirs offerts comme des virgules,
Ponctuant ces délices à mon corps défendant,
Gardant mes mains trop sages mais plus pour bien longtemps.
Puis ce sont tes lèvres qui se jettent dans cette bataille,
Me laissant aucune chance, cherchant la moindre faille,
Pour me faire prendre part à cette belle danse des sens
Cette invitation à raffiner notre essence.
N'en pouvant plus mes mains alors enserrent tes hanches,
Te guidant sur ma hampe tendue comme une revanche,
M'invitant à entrer en toi avec vigueur
Dans cet écrin inondé de plaisir vainqueur.
Ton corps entame alors un ballet endiablé,
Avec un rythme frisant la démence d’un sorcier,
Où rien de sérieux ne paraît plus exister,
Juste l’inconscience du plaisir prendre forme, vibrer.
Plus rien ne nous retient, seuls nous nous appelons,
À nous rendre coup pour coup sous l’oeil de Cupidon,
Nous guidant vers le sommet de notre volcan
Qui explose en chacun de nous tout en même temps.
Alors nos corps se reposent, se tenant la main
Nous laissant tout doucement gagner le matin,
Toujours éclairés par les rayons de lune pleine
Au coin de tes yeux, une goutte, une larme que j’aime.
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