Automne à Clochemerle selon Marie-France Balandras
L'automne ouvre les bras
Et cerne de sa brume,
La plaine de la Saône
Pour un jour sans rayons.
Le ciel reste tristement bas.
Les arbres à peine se dessinent
Bordant la route du Perréon,
Et celle qui lentement frissonne,
Entre vignes et vallons,
Se rue sous les brindilles
Entraînant truites et goujons,
Elle, c'est la Vauxonne
Perdue dans l'horizon.
Pourtant à mi coteau
L'éclaircie d'abord timide, s'affirme :
On atteint les hauteurs de Vaux.
Là, le paysage s'illumine,
Clochemerle apparaît
Avec ses vignes mordorées.
Chaque feuillage fait admirer
Des reflets ocre, rouille, rouges, orangés,
Dans des tons d'une infinie variété,
Surplombé par l'église, le Musée,
Le caveau et la célèbre Pissotière,
Dominant la laiteuse vallée.
Sous le bleu du ciel,
Allain Renoux croque un côteau.
Un brise légère effeuille les ceps
Pour convaincre le visiteur :
Avec les primeurs,
L'automne, à Clochemerle, est arrivé.
Marie-France Balandras, le 27 septembre 2024
L’Automne selon Patrice Alloin
Le vent accompagne chacune des feuilles qui s'envolent,
Il laisse planer le doute sur leur dernier voyage,
Doucement elles descendent, vivant leur dernier âge,
Respirent enfin la nature et ses farandoles.
La lumière vive de l’été doucement s’éteint,
Seule une lueur blafarde viendra la remplacer
Comme pour cacher l'évidence des arbres dépouillés,
D'une nature dont seul l'automne assure l’entretien.
Son souffle en accord se fait de plus en plus doux,
Elle ressent déjà toute la fraîcheur à venir,
Habille chaque bourgeon d'un duvet pour prévenir
de la prochaine éclosion, en dépit de tout.
Il est là, présent, et s'installe tout doucement,
Les animaux fragiles sauront se protéger,
Dans un bon nid douillet ou peut être un terrier,
Laisser passer ce qui pour eux ne dure qu'un temps.
Resteront certaines fleurs prévues pour adoucir
les quelques journées pouvant être ensoleillées,
Nous préservant aussi de douces et belles pensées
Et nous rappeler que tout va juste s'endormir.
Tout est prêt maintenant bien que beaucoup moins vert,
Le souffle de l'air se fait de plus en plus frais,
L’automne tout doucement s'endort sans être inquiet,
Il peut laisser sa place et accueillir l'hiver.
C'est un honneur pour moi, non seulement d’être dans le Blog de Saint-Georges, mais en plus de paraître à côté de la prestigieuse Marie-France …
RépondreSupprimerBises, Patrice 🍁🍂