Être sous les feux de
la rampe ne lui fait pas peur. Placé au centre de toutes nos attentions le 27
de chaque mois, notre poète anticonformiste Georges Marguin est particulièrement éclairé pour
ces fêtes de fin d’année. « Parés de mille brillants étincelants sous
les néons », souhaitons nous des jours interminables et des nuits
méconnaissables …
« Ils sont venus, ils
sont tous là, croyants et non croyants, 25 décembre et premier janvier les
jours avec leurs nuits, les nuits sans leurs jours. Les femmes et leurs
moitiés, maris ou amants, les hommes avec leurs épouses ou leurs
maîtresses.
Ça va être la fête
partout, dans les palaces et dans les masures. Certains vont rester pris dans
les bouchons ...de champagne, ils auront de la difficulté à avancer. Mais tant
pis, c’est la fête.
Pendant que les uns fêteront
la naissance du Christ sur la paille, dans les deux sens du terme et sans sage-femme.
Les autres fêteront l’équinoxe d’hiver, ces deux manifestations ayant comme
point commun les mêmes dates, dont justement le christ est à la base, alors ils
sont venus, ils sont tous là.
Des jours interminables,
puis des nuits méconnaissables, parés de mille brillants étincelants sous les
néons.
D’un côté l’harmonium et
les orgues, de l’autre la guitare et le saxo, c’est parti pour minuit. Deux
minuits dont, celui du 31 décembre avec les embrassades heureusement pas
masquées, vas donc rouler une pelle masquée !
Avant, puis après minuit,
l’harmonium rejoindra le saxo, la guitare, les orgues et partout dans la ville
ou la campagne ce ne sera que sons lourds de fêtes et crimes organisés, à coups
de fourchettes et surtout de couteaux, il faut savoir être à la mode sur les
morceaux de magnifiques volatiles, car tout est volatile le 25 décembre et le
31 janvier, oies, dindes, même et surtout les bulles des coupes de champagne.
Des retardataires
vont chercher la vieille salle, ils s’entendront répondre qu’elle fait la
plonge. Ils la trouveront quand même et se mêleront aux invités en voulant
rattrapé le temps perdu.
L’orchestre local formé de
jeunes se voyant déjà à la télé, à l’Olympia ou en haut de l’affiche jouera des
airs endiablés, le buffet fera le plein, et la fête continuera ainsi jusqu’au petit
matin. Quand le jour se lèvera, les fêtards fatigués se coucheront, et
s’endormiront...puisque le petit jésus sera déjà dans la crèche.
Le pharmacien sur le pas
de sa porte, avec son stock de Doliprane attendra la cohorte.
A l’année prochaine. Il y
aura des nouveaux qui remplaceront ceux qui ne seront plus. Ainsi la vie
est-elle fête ! »
@ Georges Marguin le 27
décembre 2021
Des bons mots et des bons maux !! Toujours à la fête, notre poète !! ;)
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